En France, les consommateurs connaissent depuis le 1er janvier 2021 l’indice de réparabilité des smartphones. Grâce à cette note sur 10, ils peuvent désormais choisir leur nouvel appareil en toute connaissance de cause. Cette information permet de connaître avec précision les possibilités de remise en état de leur téléphone mobile.
Une mesure phare contre l’obsolescence programmée
Cette nouveauté s’inscrit dans la loi contre le gaspillage. En effet, en optant pour des smartphones durables, les consommateurs vont obliger les fabricants à revoir leur position quant à l’obsolescence programmée. Plutôt que proposer des produits avec une durée de vie limitée, ils vont être dans l’obligation de revoir leur copie. Cette nouvelle exigence gouvernementale devrait les pousser à construire des smartphones plus durables.
À côté de ces produits, une étiquette obligatoire doit donc être ajoutée dans les rayons. Avant de procéder à l’achat, une comparaison peut donc être réalisée. Cet indice de réparabilité assure donc que les acheteurs ont conscience des qualités du produit qu’ils sélectionnent. Une étiquette avec un code couleur accompagnera cette note afin d’offrir une parfaite lisibilité aux consommateurs. En prenant conscience de la qualité de leurs achats, ils se tourneront logiquement vers les téléphones portables avec le meilleur indice de réparabilité.
Quel est l’intérêt de cette information ?
Le gouvernement a pris cette mesure afin de rappeler aux acheteurs que les smartphones peuvent être réparés. Un achat neuf n’est pas toujours nécessaire. En changeant les mentalités, des économies substantielles pourront être réalisées. Plus important encore, le poids sur l’environnement devrait être réduit avec une telle démarche.
En se basant sur l’indice de réparabilité, les consommateurs vont opter pour l’appareil capable de durer le plus longtemps possible. L’achat se fait donc plus responsable.
Comment est calculé cet indice de réparabilité ?
Pour pouvoir fournir cette information pour chaque smartphone, cinq critères sont pris en compte :
- La documentation fournie par les fabricants à destination des consommateurs
- La facilité de démontage de l’appareil, l’accès, les outils nécessaires et les fixations
- La disponibilité des pièces détachées
- Le prix des pièces détachées qui ne doit pas excéder 30 % du prix de vente du smartphone
- La possibilité de réinitialiser aux critères d’usine, la mise à jour, l’assistance à distance
Les fabricants se basent sur cette grille de notation pour donner une note entre 0 et 10. Des contrôles réguliers seront ensuite organisés de façon inopinée pour s’assurer que les constructeurs jouent le jeu. Une amende de l’ordre de 15 000 euros sera appliquée en cas de fraude.